Entre succès commercial et effets secondaires, on fait le point sur la pilule alli® contre l’obésité, la petite gélule miracle frappe fort.
Candidat idéal ?
Depuis son lancement, le traitement contre l’obésité amène en moyenne une vingtaine de demandes par pharmacie. Pourtant malgré une forte demande, seulement 4 personnes en moyenne ont pu bénéficier du traitement.
Pour profiter de la petite pilule miracle les « candidats » au régime doivent répondre aux critères de délivrance du traitement sont servies arbitrés par les pharmaciens eux-mêmes. Le rôle du pharmacien reste donc essentiel dans le démarrage et le suivi du traitement.
Le pharmacien comme garde-fou
Pour commencer le traitement contre l’obésité, le patient doit répondre à certains critères. C’est au pharmacien d’identifier précisément le profil du patient afin de délivrer le médicament aux bonnes personnes. Le calcul de l’IMC permet d’informer du bon usage du traitement.
De plus, le pharmacien doit vérifier les contre-indications et précautions d’emploi, afin de prévenir les risques associés potentiels. Il doit aussi donner des conseils nutritionnels, orienter s’il le juge nécessaire vers une consultation médicale et rappeler la nécessité, quand on est en surpoids, d’effectuer un bilan de santé régulièrement avec son médecin.
Une pilule miracle ?
Mais attention, la gélule alli n’est pas une pilule miracle ! Ce médicament, uniquement délivré sur les conseils du pharmacien et accompagné de recommandations et d’explications, doit faire l’objet d’un suivi du patient ! Les risques de carences accompagnés par la prise de la pilule sont réels. Le traitement provoque en effet la fuite des vitamines liposolubles. Pour pallier les effets secondaires incommodants du traitement et les risques de carence en vitamines, les pharmaciens rappellent systématiquement à leurs clients les impératifs alimentaires à respecter pendant le traitement (réduction de l’apport en graisse….) et une prise de vitamines indispensable.
Ainsi, dans une trousse spécialement conçue à cet effet par le Groupe PHR, le patient se voit remettre son traitement, un résumé des principales règles à respecter en terme de régime alimentaire et d’activité physique et des compléments vitaminiques (de type A et E entre autres).
En outre comme le rappelle Philippe Lechat, directeur de l’évaluation des médicaments et des produits biologiques à l’Afssaps, la pilule « miracle » est une solution pour les personnes souffrant de surpoids et n’est surtout pas faite pour les personnes souhaitant perdre quelques kilos : »Le médicament alli (Orlistat) s’adresse aux personnes souffrant d’obésité, pas à celles qui cherchent perdre 2 ou 3 kilos avant l’été. »
Ne pas banaliser
Pour Lucien Bennatan,le Président du Groupe PHRà l’origine de la mise en vente de la pilule alli®, ces recommandations sont indispensables et la prise du traitement ne doit pas être banalisé : « L’obésité est un problème qui doit retenir toute notre attention. Elle constitue une menace réelle pour la santé. Avec la mise en vente le 6 mai dernier de ce médicament, les pharmacies du Groupe ont été les premières à être en mesure de proposer correctement et sécuriser la dispensation du traitement alli®. »
Il ajoute : « Aucun patient ne doit sortir de nos pharmacies avec alli® sans avoir eu au préalable un entretien avec un de nos pharmaciens titulaires. Ce produit est un médicament et n’est donc pas délivré inconsidérément. Il y a systématiquement du conseil, du soutien et de l’accompagnement autour de ce produit par un professionnel de santé. Depuis sa création, et encore plus depuis la mise en place des produits de médication en libre accès en 2007, le Groupe PHR soutient les pharmaciens soucieux de développer une qualité de dispensation et d’accompagnement. »